Textes et documents de, sur et autour de Han Ryner, écrivain et philosophe individualiste, pacifiste et libertaire.
Des sites consacrés à des écrivains, mais aussi à éventuellement à d'autres artistes, que l'on peut rapprocher de Han Ryner (par leurs relations, leur époque, leur sensibilité...). Classés par ordre alphabétique, pour ne pas faire de jaloux.
Han Ryner collabora à deux des neuf numéros que compta Le Festin d'Esope, revue fondée et dirigée par Apollinaire.
Outre les éléments habituels à ce genre de site (bio, biblio, archives de bulletin), le site officiel Guillaume Apollinaire offre deux "promenades interactives", où
photos et extraits de textes sont associées : l'une dans "le Paris d'Apollinaire", l'autre sur les traces de Guillaume lors de son séjour à La Santé. Intéressant aussi : des docs audio et
vidéo.
http://www.wiu.edu/Apollinaire/
En 1896, Victor Barrucand mène campagne pour la gratuité du pain, idée qui court de la Rome antique à la Révolution française, et que l'on retrouve dans l'ouvrage de Henri Ner et Emile
Saint-Lanne : La Paix pour la vie (1892).
Journaliste, historien, politicien, esthète et poète, sympathisant de l'anarchisme et défenseur des Algériens musulmans, Barrucand mérite d'être (re)découvert. Ce petit site, d'une grande
élégance et d'une belle clarté, propose bio, biblio et quelques documents dont un dialogue, Le Noyé, illustré par Valloton.
http://celine.keller.free.fr/
Gus Bofa est surtout connu comme dessinateur, mais il a aussi tenu de 1922 à 1939 au Crapouillot la chronique littéraire, à laquelle il apporte un ton aussi
original que celui de ses dessins. C'est ainsi qu'il trouva Le Subjectivisme de Han Ryner : "ennuyeux" (cf. ici).
On ne lui en veut pas et l'on vous incite même à aller faire un tour sur le superbe site, rempli de dessins, bien sûr !, qui lui est consacré.
http://www.gusbofa.com/
A défaut de relations suivies, il y eut manifestement une certaine estime mutuelle entre Ryner et Remy de Gourmont comme en témoignent des documents déjà publiés sur ce blog (voir à partir
d'ici).
Les Amateurs de Remy de Gourmont est un site très riche, donnant à lire de très nombreux extraits des oeuvres de Gourmont (y compris des nouvelles dans leur
intégralité). La bibliographie y prend parfois une orientation bibliophile (recensement des exemplaires numérotés) pas désagréable et soulignée par la générosité de l'iconographie. Quelques
thématiques permettent d'agréables parcours (abécédaires, bestiaire et herbier, RG et la Normandie...). L'interface pastel repose l'oeil et laisse au cerveau toute sa disponibilité. Pour son
contenu et sa forme, la vie qui l'anime, ce site est vraiment un modèle du genre.
http://www.remydegourmont.org/
Caricaturiste au trait profondément novateur, on doit à Jossot certains des plus beaux numéros de L'Assiette au Beurre. Mais Jossot nous intéresse aussi par sa
personnalité complexe : étiquetté anar du fait de ses caricatures, il se convertira pourtant à l'Islam en 1913, en Tunisie où il réside depuis trois ans. Initié à l'une des branches du
soufisme en 1923, il finira pourtant sa vie athée. J'ai l'impression en définitive que Jossot a toute sa vie été un "en-dehors", profondément individualiste, ce qui n'empêche pas le côté
mystique.
Cela le rapproche assurément de Han Ryner. Jossot lui envoya d'ailleurs une lettre où l'on sent une grande estime, et lui dédicaça ainsi son Sentier d'Allah
(1927) : « A Han Ryner dont la pensée, malgré les apparences, est soeur de la mienne. ».
Goutte à goutte, le site qu'Henri Viltard consacre à Jossot est aussi riche que beau, et exploite à merveille le côté décoratif de l'esthétique du dessinateur.
http://gustave.jossot.free.fr/
Ryner estourbit Alice Regnault (femme de Mirbeau) au Massacre des Amazones (1899), et ne se montra guère amène envers Mirbeau lui-même dans Prostitués (1904). Mais le propos se fera nettement plus élogieux dans un article nécrologique rédigé pour La Caravane en 1917.
L'intégralité des romans de Mirbeau est disponible (gratuitement) sur le site des Editions du Boucher. Le site de la Société Octave Mirbeau est remarquable par la quantité d'études
(en français et en d'autres langues) auxquelles il donne accès. On peut aussi y télécharger la considérable bibliographie établie par Pierre Michel, grand spécialiste de Mirbeau. Un grand nombre
des articles de P. Michel sont d'ailleurs mis en ligne sur son site perso (il dispose aussi d'un blog consacré à Mirbeau, sur lequel on peut admirer des couvertures d'éditions étrangères qui
valent le détour !). Vous pourrez accéder à tous ces sites en allant faire un tour sur le ...
Portail Octave Mirbeau : http://www.mirbeau.org/
Y a-t-il eu des relations directes entre Georges Palante et Han Ryner ? Apparemment oui, et c'est même Palante qui présenta Ryner à Louis Prat. En tout cas, il est certain que les deux hommes
s'appréciaient au travers de leurs œuvres : Palante chroniqua Ryner au Mercure de France et Ryner parla favorablement de Palante dans un article sur les penseurs
contemporains.
On pourra lire ces jugements en allant faire un tour sur cet excellent site consacré à Palante, et qui contient de nombreux extraits, quelques ouvrages, divers documents et l'intégralité des
chroniques philosophiques au Mercure de France. La belle présentation, sobre et élégante, ne gâche rien.
Une partie non négligeable du site est consacrée au thème de l'individualisme (ou plutôt des individualismes !). Cette partie contient notamment - devinez quoi ? - quelques textes de Han Ryner !
Il faudra faire un jour le point sur les convergences et divergences entre les individualismes de ces deux auteurs.
http://perso.orange.fr/selene.star/
Ceux et celles qui ont lu cette conférence de Han Ryner savent combien il apppréciait Jules Renard et l'évolution de sa manière.
Renard est mort en 1910. Pour préparer les commémorations du centenaire, la médiathèque de Nevers a eu l'excellent initiative de mettre en ligne un "guide de recherche" complet comprenant une
chronologie, une très importante bibliographie (œuvre, manuscrits, archives, fortune critique — ignorant hélas l'étude de Ryner, mais les auteurs préviennent qu'ils "ont été obligés de faire des
choix sévères"...), des orientations de recherche et quelques documents scannés. En l'état actuel, c'est un indispensable site de défrichage à l'usage des chercheurs et passionnés de
l'écrivain.
Et voici ce que j'écrivais lors de la première rédaction de cette notice : « Gageons que d'ici 2010, un site complémentaire un peu plus "grand public" sera créé. Jules Renard le
mérite. » Mon vœu a été exaucé : avec l'année 2010, naquit Pour Jules Renard, petit site avec bio, biblio, la reprise de quelques textes et une très agréable
"promenade" associant citations de l'écrivain et tableaux de peintres d'époque. Le site est associé à un blog consacré à l'actualité de Jules
Renard, bien fournie en 1910 !
Pour Jules Renard : http://pour-jules-renard.fr/
Guide de recherche (médiathèque Nevers) : http://jules-renard.nevers.fr/
Armand Robin (1912-1961) et Han Ryner ne sont pas de la même génération, et n'ont a priori jamais été en relation. Pourquoi un lien vers un site sur A. Robin alors ?
Tout simplement parce que ce poète anarchiste mais quasi mystique, traducteur prodigieux et original, navigateur des ondes hertziennes, disséqueur de toutes les propagandes et homme courageux
mais fragile, mérite d'être connu !
Un site comme on les aime, fort généreux en textes et archives (de nombreux extraits mais aussi plusieurs livres en version intégrale, iconographie étoffée, et deux ou trois docs audio/vidéo),
muni d'une navigation rationnelle mais qui permet des parcours transversaux. Furetez sur ce site et lisez par exemple le poème "Tortue" ou encore la fantastique "lettre indésirable n°1", envoyée
à la Gestapo en 1943 - vous ne serez pas déçu-e-s !
http://www.armandrobin.org/
Est-il besoin de présenter Saint-Pol-Roux, poète symboliste considéré comme un précurseur du surréalisme par les surréalistes eux-mêmes ? Nous n'avons pas eu vent de correspondance entre lui et
Ryner, mais nous pouvons supposer des relations dans la mesure où le Magnifique vota en 1912 pour Ryner à l'élection du Prince des Conteurs, et était déjà présent au banquet du Cinquième évangile en 1910.
Les Fééries Intérieures (du nom d'un recueil de 1907) est un blog consacré en bonne partie au poète, mais aussi au symbolisme et à l'histoire littéraire au tournant du
siècle. SPiRitus, le très dynamique auteur de ce blog, anime en outre Les Amis de Saint-Pol-Roux, un e-groupe ouvert à tou-te-s sous réserve d'inscription (accès par mot de passe), dans lequel il
publie notamment une "épistole" hebdomadaire très bien informée pour qui s'intéresse aux thèmes cités plus hauts.
http://lesfeeriesinterieures.blogspot.com/
Han Ryner et Tailhade, pourtant tous deux libertaires et ennemis du mufle, se détestèrent cordialement. Il est probable que c'est Ryner qui déclencha les hostilités dans Prostitués (1904), où il loue l'art de Tailhade, mais en vilipende la manière. En 1917 encore, il le qualifie d'"imbécile qui a du talent". De son côté, Tailhade ne se priva pas,
semble-t-il, de quelques délicatesses dans ses articles - et le surnommait Hi Han Ryner...
Les Commérages de Tybalt permet de découvrir ce meilleur ennemi de Ryner. Mais ces Commérages ont bien d'autres charmes, à savoir des infos sur plus de 200
revues fin XIXè - début XXè (et une base de données encore plus fournie), des notices consacrées à une bonne trentaine de "gendelettres", ainsi qu'une sympathique page dédiée aux recherches des
internautes.
http://perso.orange.fr/tybalt/
Et maintenant des sites consacrés à plusieurs auteur-e-s à la fois.
Les biographies stylées de huit écrivains hors du commun : Arthur Cravan, le baron Corvo, Albert Paraz, Georges Darien, Jacques Rigaut, Maurice Sachs, Henry J.-M. Levet et Fernand Fleuret.
Du dernier, Han Ryner rendit compte (ici) élogieusement d'un petit livre au long titre Falourdin, macaronée
satirique dédiée à André Mary, Bourguignon, par Fernand Fleuret, cavalier français, avec les remarques de Jacotus Brededin, Dr. ph. Deuxième édition, corrigée et considérablement
diminuée...
Du rouge, du noir, côté graphique, c'est la grande classe, et la structure bien pensée du site le rend aisément navigable. Notons que l'auteur des textes n'est autre qu'Emmanuel Pollau-Dulian,
aux manettes également du site sur Gus Bofa décrit plus haut.
http://www.excentriques.com/
Site personnel d'André Bourgeois, qui a des goûts littéraires éclectiques (tant Maurice Leblanc qu'Anatole France, Drieu La Rochelle qu'André Gide) mais sait aussi détester (Céline en
particulier) et ne mâchent pas ses mots contre pas mal de nos contemporains. Atrabilaire et subjectif, sincère et roboratif ! On n'y cherchera pas la subtilité graphique (quoique : les
couleurs de fond semblent indiquer les états d'âme de l'auteur). En revanche, si l'on s'intéresse aux peu connus (ou carrément oubliés) de la littérature, on y fera de belles découvertes. Une
partie très riche sur René Boylesve, qui fut académicien mais mérite malgré cela d'être redécouvert (et je parle d'expérience). Mais aussi des choses sur, entre autres, Hugues Rebell, Panaït
Istrati, André Baillon, Neel Doff... Ainsi que des pages consacrées aux écrivains morts à la guerre (14-18) — dans le lot : Edouard Guerber, alias Jean Thogorma, qui fréquenta Han Ryner aux
alentours de 1910. Un excellent site, très riche, qui ne méconnaît pas la nuance et auquel on ne peut assurément pas reprocher une quelconque tiédeur !
http://andre.bourgeois.9online.fr/