Suite à une véritable provocation de Zeb sur Livrenblog, on trouvera ci-dessous le frontispice dessiné par Alexis Mérodack-Jeaneau pour L'Homme-fourmi, publié à La Maison d'Art en 1901. Frontispice qui, je suppose, représente la bonne fée qui transforme le narrateur de ce roman conjectural et relativiste en fourmi pour une année.
Personnellement, à ce frontispice, je préfère toutes les vignettes de petites fourmis qui ornent le bouquin, vignettes qui sont elles aussi de Mérodack-Jeaneau. Voici la première :
Notons que la vignette de La Maison d'Art — portant fièrement devise "Fais bien et espère mieux" — semble itou du même Mérodack :
Signalons en outre qu'Emile Boissier préfaça le catalogue de la première exposition de Mérodack-Jeaneau à la Bodinière (avril 1899) — étude republiée dans le Cahier des AHR n°107.
Terminons sur ce très bref souvenir d'Edmond Rocher (intéressant illustrateur lui aussi) à propos des réunions du "Thé idéal" organisées à l'extrême fin du siècle le dix-neuvième par Charles-Brun (le même qui sera plus tard éreinté dans Prostitués) :
Un phénomène apparaissait, dans un étrange costume brodé d'étoiles. C'était Mérodack, qui jouait de la flûte avec son nez et dessinait des cathédrales dans la mi-obscurité. Cet hurluberlu n'avait-il pas obtenu — avec l'assentiment de la Vierge Marie, d'être logé dans une des tours de Notre-Dame. (CAHR n°4)
Du mystère, du mystère...