Jules Mougin est mort samedi dernier, à l'âge de 98 ans.
J'avais parlé de ce poète — et facteur et pacifiste et ... — ici à l'occasion d'une expo à lui dédiée organisée par l'ami Daniel.
Je recopie le texte qui introduit les 143 poèmes, lettres et cartes postales parus chez Robert Morel en 1960 :
Un livre ne doit pas être un cimetière.
Je vois très bien des caractères nouveaux à chaque page.
De l'air de l'air !
Un peu de désordre,
un peu de folie !
Un texte sur la saoulerie ?
Pourquoi pas alors, des lettres dansantes et les mots et les phrases ?
Aujourd'hui un livre ressemble trop à un autre livre. Le livre de Dupont est pareil à celui de Durand !
C'est gris comme le complet veston d'un sous-chef de bureau. Je voudrais que mon livre donne envie de danser à toutes les rombières de la terre.
Voilà.
mougin
On en cause aussi là, là et là.
Il va de soi qu'on n'oubliera pas le bonhomme, et qu'on relira ses textes. On pourra même écouter ce CD.