En été, à peine finit-on de chômer qu'il faut chaumer. Ah, la bonne glane !
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Vous allez comprendre :
Je pars pour bien trois semaines de pérégrinations volontairement éloignées de tout virtuel — de temps en temps, une bonne purge ne fait pas de mal. A peine reconnecté, je m'aperçois que j'ai manqué un magnifique événement : la naissance d'un bulletin fort prometteur, celui des Amis de Saint-Pol-Roux, œuvre de mon excellent camarade en blogosphère, j'ai nommé SPiRitus des Fééries Intérieures. Ce premier Bulletin reprend les compte-rendus d'époque consacrés au premier recueil du poète, paru en 1893 : Les Reposoirs de la Procession. Articles de la Revue Blanche, de L'Ermitage, de La Plume, du Mercure de France, etc.
Thèmes envisagés pour les prochaines livraisons : La Dame à la faulx (Dossier de réception) ; La Bibliothèque de Saint-Pol-Roux (essai de reconstitution) ; Jean Royère & S.-P.-R. : frères en poésie... Trois numéros pour 15€. Je souscris ! Tous les détails dans ce billet.
Post-Scriptum : on se rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, les Fééries Intérieures et le blog Han Ryner s'étaient associés pour sortir un tantinet de l'oubli le poète nantais Emile Boissier. Ces mises en ligne nous ont permis de rencontrer Jean-Pierre Fleury, nantais lui-même, qui prépare une anthologie des poèmes de son concitoyen ! Sa générosité permet aujourd'hui à SPiRitus de publier cinq poèmes de Boissier dédiés à Saint-Pol-Roux ou à sa fille Divine. J'aurais moi-même bientôt l'occasion de vous faire découvrir un texte dédié à Ryner.
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Suite du carnet rose, avec encore plus de retard — l'enfant va sur ses trois mois ! Le 15 mai 2008 naissait Scripsi, Bulletin des Amateurs de Remy de Gourmont, avec une première livraison bien normande consacrée au Mont Saint Michel vu par Remy. Bonnes fées, penchez-vous sur l'enfançon à cette adresse.
Et l'on nous annonce déjà le prochain numéro ! Thème : Trois satyres normands, Remy de Gourmont, Jean de Gourmont et Charles-Théophile Féret.
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Et puis encore, signalés sur l'Alamblog, les premiers numéros :
— des Cahiers Germain Nouveau, consacré au copain de Rimbaud et de Verlaine, poète resté, mendiant mystique devenu [ici] ;
— des Cahiers de l'Institut — l'Institut ? oui, l'Institut International de Recherches et d’Explorations sur les Fous Littéraires, Hétéroclites, Excentriques, Irréguliers, Outsiders, Tapés, Assimilés, sans oublier tous les autres… — ; à tout seigneur tout honneur, une large place y est consacré au Prince des Penseurs, l'ahuricoassant Jean-Pierre Brisset (ah! l'amour des anoures) [là].
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Tant qu'on y est :
Amer #2, le second numéro de la belle et décadente revue finissante — les siècles finissent tous les cent ans — de la maisonnette d'édition Les âmes d'Atala. On s'y intéresse à la domesticité. Le premier numéro est téléchargeable là (irrumer sans s'enrhumer — ça se dit ?). Sur le même site, un blog qu'on ne peut plus contourner (allez, un lien de plus dans la colonne à droite).
Le trentième numéro du "bulletin de critique bibliographique" (d'orientation libertaire) A contretemps est consacré au poète Armand Robin (si jamais vous ne connaissez pas Armand Robin, filez voir ce site). Voir l'annonce sur Anarlivres. On peut consulter les archives d'A contretemps à cette adresse : excellents articles sur, notamment, Marcel Martinet, Georges Navel, B. Traven, Stig Dagerman — pour s'en tenir aux plus "littéraires".
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Uniquement sur la Toile :
Un nouveau numéro de Belphégor (Littérature populaire et culture médiatique) (revue dont j'ai déjà parlé ici), avec une partie thématique très riche consacrée aux "Femmes au bord de l'auteur", aux "écrivaines de l'ombre" :
"Longtemps cantonnées dans les genres mineurs ou minorées dans les genres majeurs, comment les femmes ont-elles tenté — si elles n'y sont toujours parvenues — de gravir les échelons de la carrière et de la notoriété littéraire pour s'imposer dans les Lettres ?
Ce numéro a pour vocation de remettre en lumière l'existence et l'identité de ces « petites mains » de la littérature, qui après avoir oeuvré à bas bruit dans les ateliers de la littérature industrieuse autant qu' « industrielle », ont été, pour solde de tout compte d'auteur, abandonnées dans les oubliettes de la postérité."
On notera en particulier un article sur André Léo (qui a récemment été évoquée ici sur le blog HR).
Et Vittorio Frigerio malmène la modestie consubstantielle à notre petit blog en signalant icelui dans ses annonces. Merci !
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Butiné ici ou là :
Anarchiste non-violent : vous y voyez un oxymore ? j'y vois un pléonasme... Sur Anarchisme et non-violence 2, on peut (on doit) écouter Anita et André Bernard raconter leur expérience de réfractaires à la guerre d'Algérie au sein de l'Action Civique Non-Violente (cf. aussi ce site). On peut aussi, dans La Presse Anarchiste, lire un CR datant de 1965 du livre d'Albert Cossery La violence et la dérision, recension par Marcel Viaud dans le premier numéro de la revue Anarchisme et non-violence. Albert Cossery est mort le 22 juin dernier.
De temps en temps, une respiration, un repos, une méditation : sur le blog oniromancies, avec parfois des textes de Louis Prat, disciple de Renouvier et "grand frère aimé" de Han Ryner (on en reparlera).
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Et le glaneur est fatigué. Nun mi enlitigas.
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[L'un de mes livres de chevet ces temps-ci : Le Jardin ouvrier 1995-2003, d'Ivar Ch'vavar et camarades, chez Flammarion, tout récent, anthologie de la revue du même nom. Enthousiasmant ! Voir cet article par exemple. Je ne connais rien à la poésie contemporaine, il va falloir que ça change, foutre...]